Dans la plupart des cas, l’usinage CNC des plastiques est plus rentable que l’usinage des métaux pour le prototypage. Les plastiques sont moins coûteux à se procurer, plus rapides à usiner et provoquent moins d’usure des outils, ce qui les rend idéaux pour la validation fonctionnelle en phase initiale. Les matériaux tels que l’acétal (POM), le nylon (PA) ou l’ABS sont relativement peu coûteux, et leur aptitude à l’usinage permet des vitesses d’avance plus élevées que les métaux tels que l’aluminium 6061-T6 ou l’acier inoxydable SUS304. Comme les plastiques génèrent moins de résistance à la coupe et de chaleur, ils prolongent également la durée de vie des outils et réduisent le temps de préparation, ce qui diminue directement le coût par prototype.
Les plastiques peuvent souvent être usinés deux à trois fois plus rapidement que les métaux à l’aide du fraisage CNC ou du tournage CNC. Leur légèreté simplifie la fixation, permettant un repositionnement rapide et une complexité minimale des dispositifs de serrage. Pour les formes complexes, les prototypes en plastique peuvent également être produits efficacement grâce à l’usinage multi-axes ou à des méthodes rapides alternatives telles que l’impression 3D. Ces avantages font du plastique un choix évident pour vérifier la forme, l’ajustement et l’assemblage avant de passer à la production métallique.
Malgré des coûts plus élevés, les prototypes métalliques sont essentiels lorsque la performance mécanique, la résistance à la chaleur ou à l’usure doivent être validées. Les prototypes en aluminium 7075, en titane Ti-6Al-4V ou en Inconel 718 sont utilisés pour confirmer les performances réelles dans les secteurs de l’aérospatiale, de l’automobile ou des dispositifs médicaux. Les analyses DFM peuvent néanmoins réduire les coûts en affinant la géométrie, en limitant les tolérances inutiles et en restreignant les opérations secondaires, telles que le traitement thermique ou l’électropolissage, uniquement aux surfaces essentielles.
Les prototypes en plastique nécessitent rarement un post-traitement étendu, tandis que les pièces métalliques exigent souvent des étapes de finition telles que l’anodisation, le revêtement en poudre ou le chromage afin d’assurer à la fois la durabilité et l’esthétique. Ces exigences de finition augmentent à la fois les délais et les coûts. Les plastiques tels que le PEEK ou le polycarbonate peuvent obtenir des surfaces de haute qualité directement après l’usinage, réduisant ou éliminant totalement la nécessité de revêtements.
- Modèles conceptuels en phase initiale : L’usinage plastique ou la production à faible volume offrent l’option la plus rapide et la plus économique. - Essais fonctionnels ou évaluation des charges : L’usinage métallique fournit des données réalistes, mais à un coût plus élevé. - Validation de conception pour la production à grande échelle : Le prototypage hybride — plastique pour la conception, métal pour la performance — offre une efficacité équilibrée.