L’usinage de composants à parois fines fabriqués à partir de superalliages représente l’un des défis les plus exigeants de la fabrication de précision. La combinaison de la résistance élevée intrinsèque du matériau, de sa tendance à l’écrouissage et de sa faible conductivité thermique, associée à la flexibilité structurelle d’une paroi mince, crée un risque élevé d’imprécision géométrique, de vibrations et de détérioration de la pièce. Le succès repose sur une approche stratégique qui privilégie la stabilité, la gestion thermique et un stress résiduel minimal tout au long du processus d’usinage CNC.
Le principal ennemi de l’usinage des parois fines est la force de coupe excessive, qui peut provoquer une déflexion, une inexactitude dimensionnelle et des vibrations catastrophiques. Pour y remédier, une stratégie de coupe légère à grande vitesse est essentielle. Cela implique d’utiliser des vitesses de broche beaucoup plus élevées que pour l’usinage de masse afin de tirer parti de l’effet de vitesse, où le matériau se cisaille plus proprement avant de s’écrouir. Il est crucial d’associer cela à des profondeurs de passe radiales faibles et à des vitesses d’avance modérées à faibles. L’objectif est de maintenir une charge de copeau constante et réduite afin de minimiser la force radiale exercée sur la paroi fragile. Cela nécessite souvent des trajectoires d’outil spécialisées dans le service d’usinage multi-axes qui engagent l’outil progressivement et évitent les passes pleine largeur susceptibles de heurter la paroi.
Le choix de l’outil est tout aussi critique. Les outils doivent être tranchants, avec un angle de coupe positif pour réduire les forces de coupe et favoriser un cisaillement propre. Un angle d’hélice élevé (45° ou plus) cisaille le matériau plus efficacement et évacue les copeaux vers le haut, réduisant ainsi l’accumulation de chaleur. Pour maximiser la rigidité, les outils doivent avoir le diamètre le plus grand et la longueur la plus courte possibles permettant d’atteindre la profondeur requise. Pour les poches très profondes, le fraisage CNC avec des outils à pas variable peut aider à atténuer les vibrations harmoniques à l’origine du broutement.
La faible conductivité thermique des superalliages provoque une accumulation de chaleur dans la zone de coupe et dans la pièce mince, plutôt que son évacuation par le copeau. Une chaleur non maîtrisée entraîne une dilatation thermique de la pièce pendant l’usinage, provoquant des dimensions incorrectes au refroidissement, et peut également induire une couche fortement écrouie. Un système de refroidissement haute pression (70-140 bar) n’est pas seulement bénéfique, mais souvent indispensable. Il pénètre la zone de coupe pour dissiper la chaleur, briser efficacement les copeaux et empêcher leur recoupe ou leur soudure sur l’outil ou la pièce.
La séquence des opérations doit être conçue pour gérer les contraintes internes. Une approche équilibrée et multi-étapes est nécessaire : ébauche, semi-finition, traitement de détente et finition finale. Après l’ébauche de la majeure partie du matériau, il est souvent nécessaire d’effectuer un traitement thermique pour l’usinage CNC afin de soulager les contraintes induites par l’enlèvement initial de matière. La pièce est ensuite repositionnée avant la semi-finition et la finition afin de garantir que les dernières passes soient effectuées sur un composant stable et équilibré en contraintes. Il s’agit d’une pratique clé dans notre service de prototypage pour les composants critiques, afin de valider le processus avant de passer à la production en petite série.
Le bridage des superalliages à parois fines exige de l’ingéniosité. L’objectif est de soutenir la paroi directement par l’arrière, souvent en utilisant des alliages fusibles à bas point de fusion, des thermoplastiques ou des supports sacrificiels conçus pour être usinés lors des dernières opérations. Pour les géométries complexes, les prestataires de service tout-en-un utilisent souvent des mandrins à vide ou des systèmes de fixation magnétiques pour assurer une pression de serrage uniforme sans déformation.
Enfin, la validation en cours de processus est essentielle. Cela peut impliquer l’utilisation de palpeurs sans contact pour mesurer les dimensions critiques entre les passes de finition, permettant des ajustements compensatoires. Après l’usinage, les composants destinés aux applications à haute température peuvent également nécessiter un revêtement barrière thermique pour composants CNC afin de fonctionner dans leur environnement opérationnel, une considération qui commence par s’assurer que le substrat de base est usiné sans microfissures ni contraintes de traction.